Je m'attarde - Mot-clé - Esotérisme le temps d'un souffle<br />2024-03-29T08:45:23+01:00Gilles P.urn:md5:53884a1dc0a56fcabb5795c6d1504dfbDotclearMoonwalk One, de Theo Kamecke (1972)urn:md5:f0d8a5c4190c7aef4a32da0894b304652019-02-08T09:26:00+01:002019-02-08T09:27:01+01:00RenaudCinémaDocumentaireEsotérismeExploration spatialeLuneOnirisme <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/moonwalk_one/.moonwalk_one_m.jpg" alt="moonwalk_one.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="moonwalk_one.jpg, fév. 2019" />
<div id="centrage">
<span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>Histoire ésotérique, histoire matérialiste</strong></ins></span><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong><br /></strong></ins></span>
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<p><ins>Moonwalk One,</ins> un film à ranger dans le tiroir sans fond des œuvres bicéphales. D'un côté, toute une liturgie mystico-philosophique absconse sur le thème de l'exploration spatiale, avec son lot d'interrogations très emphatiques plus ou moins bien formulées, et de l'autre, une quantité impressionnante de détails issus de la préparation au quotidien de la mission Apollo 11. On peut faire le choix, non sans difficulté, de laisser de côté la première partie pour apprécier pleinement la seconde.</p>
<p>Mais quelque part, <ins>Moonwalk One</ins> est aussi intéressant de par sa valeur de témoignage, celui de l'état d'esprit d'une nation et d'une époque (fin 60s / début 70s) pour lesquelles les premiers pas sur la lune étaient porteurs d'une pléthore d'espoirs et de rêves technologiques. Dans cette optique, évidemment, aucune mention ne sera faite des multiples exploits réalisés du côté soviétique, très conséquents à l'époque, comme si le cadre international de cette mission se limitait aux agissements américains. La comparaison à <ins>2001 : L'Odyssée de l'espace</ins> de <strong>Kubrick</strong>, sorti un an avant le succès de la mission, paraît en outre quelque peu inutile, que ce soit pour l'élever (œuvre compagnon) ou au contraire le rabaisser (le <ins>2001</ins> du pauvre) : au-delà de quelques éléments un peu fantasques, comme la présence mystique du monument mégalithique de Stonehenge, <strong>Theo Kamecke</strong> filme l'épopée lunaire au plus près de l'action, souvent très terre-à-terre, du trio de spationautes aux couturières qui ont réalisé les combinaisons, du design de l'étage de propulsion à la foule réunie dans des camping cars près du site de Cap Canaveral. Avec en prime une petite séquence explicative, schémas ludiques à l'appui, sur les différentes étapes du projet (décollage, mises en orbite, etc.). En ce sens, <ins>Moonwalk One</ins> se rapproche beaucoup plus du récent <ins>First Man</ins>, pour sa dimension presque intimiste et son approche en partie anti-spectaculaire du spectaculaire.</p>
<p>Chaque élan ésotérique pour se projeter dans l'avenir semble systématiquement contrebalancé par une description matérialiste d'un aspect de la mission.</p>
<p>Le film documente autant l'exploit technique, à travers une profusion d'images captées entre autres dans le vif de l'action, que le contexte de création, de manière involontaire, avec le petit côté désuet des envolées mystiques et de questions amphigouriques assénées inlassablement (les possibilités qu'offrent les échantillons récupérés sur la lune, l'inconnu dans lequel l'humanité s'engouffre, le bond technologique et les responsabilités qui en découlent, et tout un tas de considérations ésotériques plutôt drôles). Quand le film tente de décrire son propre contexte historique, en faisant un rapide tour du monde et des sentiments des hommes à cette époque, il prête à sourire. C'est un complément amusant à l'euphorie collective, bien réelle, qu'avait alors suscité l'événement. Mais ce caractère didactique raté, très naïf, s'associe étonnamment bien à la poésie graphique recherchée dans de nombreuses séquences, à commencer par le décollage de la fusée et l'éjection de ses différents compartiments une fois lancée, dans un montage au ralenti empreint de rêverie.</p>
<div id="centrage">
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/moonwalk_one/.terre_m.jpg" alt="terre.jpg" title="terre.jpg, fév. 2019" /><br />
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/moonwalk_one/.mission_m.jpg" alt="mission.jpg" title="mission.jpg, fév. 2019" />
</div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Moonwalk-One-de-Theo-Kamecke-1972#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/615Angel Heart, de William Hjortsberg (1978)urn:md5:ca3ce08904b8a4c5efe16015cc9612ff2013-01-04T00:46:00+00:002013-01-10T12:36:57+00:00GillesLectureDétective privéEsotérismeJazzMickey RourkeOccultismeRobert De NiroRoman noirVaudou <p><a title="Angel_Heart_Hjortsberg.jpg" href="http://www.je-mattarde.com/public/GILLES/LIVRES/Angel_Heart_Hjortsberg.jpg"><img title="Angel_Heart_Hjortsberg.jpg, déc. 2012" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="Angel_Heart_Hjortsberg.jpg" src="http://www.je-mattarde.com/public/GILLES/LIVRES/.Angel_Heart_Hjortsberg_m.jpg" /> </a></p>
<h2>Harry Angel,</h2>
<p>
<strong>Profession :</strong> détective privé.<br />
<strong>Genre :</strong> antihéros, paumé et désabusé.<br />
<strong>Point particulier :</strong> on devine parfois chez lui une sensibilité à fleur de peau derrière un tempérament de tête brûlée.<br />
<strong>Enquête :</strong> en 1943, un célèbre crooner du nom de Johnny Favorite, a été grièvement
blessé lors d'un raid de la Luftwaffe sur les forces alliées en Tunisie,
après quoi il fut interné dans un hôpital où il se volatilisera quelques années plus tard.
Harry Angel est engagé en 1959 pour le
localiser pour le compte d'un client mystérieux qui se fait appeler
Louis Cyphre.
</p>
<p><ins>Angel Heart</ins> <em>aka </em><ins>Le sabbat dans Central Park</ins> de <strong>William Hjortsberg </strong>est un roman noir au dénouement diabolique qui a fait l'objet d'une adaptation à l'écran en 1987 par <strong>Alan Parker</strong>.
Le roman est servi par une intrigue remarquablement bien construite qui devait mener le lecteur vers un twist final dont bien malin serait celui qui devinerait la chute avant les dernières pages. Roman qu'on trouvera aussi bien rangé en littérature blanche qu'en collection science-fiction (<em>Folio SF</em>)
de quoi entretenir la confusion concernant le genre littéraire auquel
il appartient. Un peu comme si certains ouvrages se prêtant mal à une
classification précise peuvent se permettre de se chercher plusieurs
chapelles. </p>
<a title="Angel-heart.jpg" href="http://www.je-mattarde.com/public/GILLES/LIVRES/Angel-heart.jpg"><img title="Angel-heart.jpg, déc. 2012" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="Angel-heart.jpg" src="http://www.je-mattarde.com/public/GILLES/LIVRES/.Angel-heart_m.jpg" /></a><p><em>Le diable est dans les détails</em>, c'est pourquoi, malgré l'ambiance fascinante du film, l'intrigue m'y paraît un chouïa décousue (en passant par exemple trop succinctement sur des rencontres clé) là où le récit s'articulait avec plus de fluidité grâce à sa construction "marabout, bout de ficelle". Le chef d'œuvre de <strong>William Hjortsberg </strong>reste un véritable <em>page turner</em> qu'il faudrait avoir lu avant de découvrir le film. Ce dernier n'en reste pas moins un petit bijou à la fois lumineux et ténébreux, une photographie époustouflante de la <em>suburb</em> américaine d'une époque pas si lointaine, et une bande son originale mirifique qui participe pleinement à l'ambiance délétère du film. Enfin, les acteurs brillants livrent chacun leur prouesse !</p>
<p><strong>- Mickey Rourke </strong>incarne dans une interprétation pleine de fragilité, et de nervosité le détective privé Harry Angel. Le personnage est rongé par des cauchemars et des hallucinations morbides qui participent lentement aux glissements du film vers une atmosphère surnaturelle.</p>
<img title="Angel_Heart_film.jpg, déc. 2012" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="Angel_Heart_film.jpg" src="http://www.je-mattarde.com/public/GILLES/LIVRES/.Angel_Heart_film_m.jpg" height="266" width="400" />
<p>-<strong> Lisa Bonnet </strong>interprète une jeune prêtresse Vaudou aux apparitions sulfureuses. Dans le livre, Epiphanie Proudfoot est la propriétaire d'une herboristerie.</p>
<p><a title="Lisa_Bonet_2.jpg" href="http://www.je-mattarde.com/public/GILLES/LIVRES/Lisa_Bonet_2.jpg"><img title="Lisa_Bonet_2.jpg, déc. 2012" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="Lisa_Bonet_2.jpg" src="http://www.je-mattarde.com/public/GILLES/LIVRES/.Lisa_Bonet_2_m.jpg" height="225" width="399" /></a></p>
<p><a title="Lisa_Bonet.jpg" href="http://www.je-mattarde.com/public/GILLES/LIVRES/Lisa_Bonet.jpg"><img title="Lisa_Bonet.jpg, déc. 2012" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="Lisa_Bonet.jpg" src="http://www.je-mattarde.com/public/GILLES/LIVRES/Lisa_Bonet.jpg" height="300" width="400" /></a></p>
<p><strong>- Robert De Niro</strong> interprète Louis Cyphre avec un calme, un charisme et une autorité naturels. A l'image de cette scène où il est filmé entrain d'écaler des œufs durs et de les aligner en face de lui. Il révèle alors que dans certaines cultures, l'œuf est considéré comme le symbole de l'âme. Une réplique qui pourrait paraître grotesque dans de mauvaises mains devient tout simplement une scène culte grâce à son mordant.</p>
<p><a title="Robert_de_Niro_Angel_Heart.jpg" href="https://www.je-mattarde.com/public/GILLES/LIVRES/Robert_de_Niro_Angel_Heart.jpg"><img title="Robert_de_Niro_Angel_Heart.jpg, janv. 2013" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="Robert_de_Niro_Angel_Heart.jpg" src="https://www.je-mattarde.com/public/GILLES/LIVRES/.Robert_de_Niro_Angel_Heart_m.jpg" height="224" width="400" /></a></p>
<p>Cette magistrale enquête à tiroirs qui voit un antihéros empêtré dans un inquiétant milieu occulte nous repousse en dehors du domaine des choses habituelles, comprises, bien connues pour nous mettre face à la part d'ombre, des puissances mauvaises qui semblent guetter la vie, une lancinante musique du diable, que tout cerveau d'Homme porte en lui avec épouvante.</p>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Angel-Heart-de-William-Hjortsberg-1978#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/191