Je m'attarde - Mot-clé - Georges Brassens le temps d'un souffle<br />2024-03-29T08:45:23+01:00Gilles P.urn:md5:53884a1dc0a56fcabb5795c6d1504dfbDotclearLe drapeau noir flotte sur la marmite, de Michel Audiard (1971)urn:md5:72174e7d5604d8ed166066de7a7008812019-07-30T10:47:00+02:002019-07-30T10:47:00+02:00RenaudCinémaBateauGeorges BrassensJean GabinMarinMensongeMichel AudiardVieillesse <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/drapeau_noir_flotte_sur_la_marmitte/.drapeau_noir_flotte_sur_la_marmitte_m.jpg" alt="drapeau_noir_flotte_sur_la_marmitte.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="drapeau_noir_flotte_sur_la_marmitte.jpg, juil. 2019" /><div id="centrage"><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>"Voyager c'est bien utile, ça fait travailler l'imagination."</strong></ins></span>
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<p>Premier film avec <strong>Michel Audiard </strong>à la réalisation que je vois, et on ne peut pas dire que ce soit une franche réussite. Ce semi-échec paraissait pourtant exclu d'emblée, si l'on considère la présence de trognes comme celles de <strong>Jean Gabin </strong>devant la caméra, du fameux <strong>Audiard </strong>à l'écriture des dialogues, de <strong>Brassens </strong>à la musique, et de toute une cohorte de seconds rôles attachants de la scène française d'alors, comme <strong>Claude Piéplu</strong>, <strong>Jean Carmet</strong>, ou encore <strong>Jacques Marin </strong>(un nom pareil, ça ne s'invente pas dans ce contexte maritime).</p>
<p>Et pourtant, ça ne coule pas de manière si fluide que ça. Déjà, on a la désagréable impression que les acteurs, à commencer par <strong>Gabin</strong> lui-même, récitent leur texte (écrit par <strong>Audiard</strong>, donc) de manière artificielle. Presque comme une récitation scolaire, si on voulait être un peu méchant, mais en tous cas rien de naturel là-dedans, alors que de telles saillies ont un grand besoin de naturel pour ne pas résonner dans le vide. Tout cela est beaucoup trop écrit, comme si <strong>Audiard </strong>avait eu la main un peu trop lourde — sa filmographie en tant que réalisateur n'a pas l'air particulièrement brillante, c'est peut-être un trait commun qui se dégage ici.</p>
<p><strong>Audiard </strong>est en outre un peu trop ambitieux et court trop de lièvres à la fois, avec pour résultat une mixture mitigée sur à peu près tous les tableaux. <strong>Gabin </strong>n'est pas particulièrement truculent dans le rôle de ce marin baroudeur et grand aventurier, un comble, et la désillusion sur laquelle le film se termine (il s'agit d'une immense imposture, et on comprend rétrospectivement les raisons derrière certaines décisions du protagoniste dans la première partie) ne produit pas vraiment l'amertume recherchée, autour des rêves à réaliser des uns et des rêves jamais réalisés des autres. La faute, entre autres, au portrait de l'enfant un peu bâclé, lui qui aura été laissé de côté pendant une grande partie du film et sur qui pourtant tout repose à la fin.</p>
<p><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/drapeau_noir_flotte_sur_la_marmitte/.gabin_m.jpg" alt="gabin.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="gabin.jpg, juil. 2019" /></p>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Le-drapeau-noir-flotte-sur-la-marmite-de-Michel-Audiard-1971#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/668Brassens libertaire, de Marc Wilmeturn:md5:5035614f0dad7ad406d29ea80b338e162013-01-11T18:00:00+01:002013-01-11T18:44:32+01:00ClémentLectureAnarchismeChansonGeorges BrassensPierre KropotkinePoésie <blockquote><p> Je suis anarchiste au point de toujours traverser dans les clous pour ne pas avoir à discuter avec la maréchaussée. </p>
</blockquote>
<p><img title="brassens_libertaire.jpg, janv. 2013" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="brassens_libertaire.jpg" src="https://www.je-mattarde.com/public/CLEMENT/LECTURE/WILMET/BRASSENS LIBERTAIRE/.brassens_libertaire_m.jpg" /></p>
<p> <strong>Georges Brassens</strong> est l'un des artistes français les plus appréciés. Ses textes demeurent et demeureront — à juste titre — dans l'imaginaire populaire. Cependant, malgré sa célébrité (il serait d'ailleurs bien embêté d'en apprendre l'existence), il n'en reste pas moins fortement méconnu du grand public, qui n'a souvent que l'image répandue du sympathique chanteur amateur de chats. <strong>Marc Wilmet</strong> nous permet de découvrir une facette intéressante de <strong>Brassens</strong>, à savoir son amour de l'anarchie et son engagement inébranlable et humaniste pour la liberté. </p>
<p><img title="brassens.jpg, janv. 2013" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="brassens.jpg" src="https://www.je-mattarde.com/public/CLEMENT/LECTURE/WILMET/BRASSENS LIBERTAIRE/.brassens_m.jpg" /></p>
<p> Si le livre s'articule autour de trois phases de vie de <strong>Brassens</strong> (<em>le chroniqueur marginal</em>, <em>le chansonnier déroutant</em> et<em> l'écrivain semi-officiel</em>), il s'attarde plus particulièrement sur son passé de chroniqueur pour<em> Le Libertaire</em>, revue anarchiste de la fin des années 40. Sous le pseudonyme de <strong>Geo Cédille</strong>, il écrivit en 1947 une dizaine d'articles, commentant l'actualité avec un style déjà plein d'humour et de provocation. <strong>Brassens</strong>, qui a lu <strong>Proudhon</strong>, <strong>Bakounine</strong> et <strong>Kropotkine</strong>, s'attaque à la religion, à la police (« <em>Les policiers tirent en l'air mais les balles fauchent le peuple</em> », titre une des chroniques de <strong>Geo Cédille</strong>) et aux diverses personnalités en vue de l'époque, dont « <em><strong>Aragon</strong>, dorénavant soumis à la force capitaliste</em> » (<strong>Brassens</strong> qui par ailleurs connut le succès en chantant le magnifique poème d'<strong>Aragon</strong> <em>Il n'y a pas d'amour heureux</em> prit alors soin de retirer la dernière strophe qui parle d'amour de la patrie). </p>
<blockquote><p>Qu'attend la masse pour se soulever ? Le mercantilisme insolent de la guerre et de la paix n'a pas dissuadé les Français de participer au scrutin pour la Constitution de la Quatrième République (13 octobre). Puisse le peuple se réveiller (piller les commerces, rosser les boutiquiers...), prendre conscience de sa force, refuser à l'avenir la domination des riches ! </p>
</blockquote>
<p> <strong>Wilmet</strong> (qui est linguiste) s'amuse à disséquer les thèmes évoqués par <strong>Brassens</strong>, sa poésie, l'évolution de sa pensée et de son style. Jamais <strong>Brassens</strong> ne sera apparu au lecteur dans une telle globalité, révélant ainsi l'incroyable cohérence de son œuvre, et sa richesse. </p>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/brassens-libertaire-de-marc-wilmet#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/197