Je m'attarde - Mot-clé - Louisiane le temps d'un souffle<br />2024-03-29T08:45:23+01:00Gilles P.urn:md5:53884a1dc0a56fcabb5795c6d1504dfbDotclearLouisiana Story, de Robert J. Flaherty (1948)urn:md5:00e56176d07167691d14891560ca896b2021-06-19T00:18:00+02:002021-06-19T00:18:00+02:00RenaudCinémaEnfanceLouisianeMaraisNouvelle-OrléansPétroleRobert J. Flaherty <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/louisiana_story/.louisiana_story_m.jpg" alt="louisiana_story.jpg, mai 2021" style="margin: 0 auto; display: block;" />
<div id="centrage"><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>D'une utopie à l'autre<br /></strong></ins></span></div>
<p>D'une œuvre de commande pour la Standard Oil Company du New Jersey destinée à illustrer les difficultés de la recherche pétrolière dans un milieu aussi difficile que les marais de Louisiane, <strong>Flaherty </strong>parvient à composer un film très étonnant, à la croisée des mondes, entre industrie moderne et permanence de la nature. Un peu comme l'intrusion chez les Inuits après en avoir capté le mode de vie dans <a href="https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Nanouk-l-Esquimau-de-Robert-Flaherty-1922"><ins>Nanouk l'Esquimau</ins></a>, <ins>Louisiana Story</ins> reprend cette conception duale pour montrer, contre toute attente, l'alliance quasi merveilleuse d'un panthéisme volontairement naïf et de l'essence de la connaissance scientifique. À une époque où, cela va de soi, la prospection pétrolière bénéficiait d'un consensus particulièrement contrasté avec les problématiques de la nôtre.</p>
<p>Si l'activité sur le derrick est retranscrite comme un travail de groupe, dépendant de la solidarité des hommes, de la précision de leurs gestes techniques et de l'apport de l'industrie (avec de nombreux plans centrés sur les objets métalliques imposants qui coulissent, qui vissent, qui creusent), il coexiste une contrepartie tout aussi importante dans le bayou, en compagnie d'un jeune cajun, Uri, lors de ses promenades en pirogue. C'est d'ailleurs de son point de vue, à la fois inquiet et émerveillé, que tout le film émergera. <ins>Louisiana Story</ins> concentre ainsi une grande partie de son action à la description de ce milieu mystérieux, partagée entre la faune diversifiée et la flore luxuriante, dans un coin sauvage grandement photogénique dont <strong>Flaherty </strong>parvient à capturer toute la puissance merveilleuse.</p>
<p>C'est d'ailleurs ce qu'on pourra reprocher, si on n'y est pas sensible : la candeur du point de vue, entièrement contenu dans celui du jeune garçon cadien parcourant ces étendues marécageuses de la Nouvelle-Orléans en compagnie de Jojo, son raton laveur. Mais pour peu qu'on y soit réceptif, le film compose avec la notion de relation et de confrontation douce entre la nature et la civilisation, l'homme et la machine, etc. L'action de l'homme sur l'environnement et les conséquences qu'elle engendre sont tout juste esquissées — ou plutôt disons que la pollution d'une zone naturelle, suite à un accident qui aura fait se déverser de grandes quantités de pétrole dans ce lieu idyllique, est abordée avec un détachement (celui de son époque, cela va de soi) qui peut prêter à sourire. En revanche, l'intrusion du progrès tout mécanique dans cet Éden naturel, l'implantation de la machinerie d'acier dans ce microcosme dominé par les alligators, tout en innocence et en pacifisme, produit une image étonnamment harmonieuse. Comme un changement d'une utopie vers une autre, après l'interpénétration de deux univers.</p>
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<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/louisiana_story/.pirogue_m.jpg" alt="pirogue.jpg, mai 2021" />
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/louisiana_story/.alligator_m.jpg" alt="alligator.jpg, mai 2021" />
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/louisiana_story/.oiseau_m.jpg" alt="oiseau.jpg, mai 2021" />
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/louisiana_story/.raton_m.jpg" alt="raton.jpg, mai 2021" />
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<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/louisiana_story/.peche_m.jpg" alt="peche.jpg, mai 2021" />
</div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Louisiana-Story-de-Robert-J-Flaherty-1948#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/973Tu as Perdu Ton Chemin, de Mama Rosin (2008)urn:md5:dcb8259d0e25629444b31df468cbf7042019-11-15T13:30:00+01:002019-11-15T13:31:01+01:00RenaudMusique2000s2010sCanadaFolkGarageJon SpencerLouisianeMusique cajunRhythm And BluesRockSuisseZydeco <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/MUSIQUE/mama_rosin/.Tu_as_perdu_ton_chemin_m.jpg" alt="Tu_as_perdu_ton_chemin.jpg, nov. 2019" style="margin: 0 auto; display: block;" />
<p>Je n'aurais jamais cru adhérer autant à un style musical dont j'ignorais jusqu'alors l'existence et emmené qui plus est par un accordéon. Mais quel accordéon ! Un mélodéon, d'ailleurs. Extrêmement engageant grâce à une rythmique solide de Rhythm and Blues, infusant avec vigueur une pulsation assez folle, charpente du registre de la musique cajun et du Zydeco (la variante créole), caractéristiques de la Louisiane et d'une certaine culture Folk. Voodoo Rhythm ne s'y est pas trompé, cet album de <strong>Mama Rosin</strong> est extrêmement convaincant, notamment dans sa première moitié très énergique qui laisse place à une deuxième partie plus tournée vers la ballade. Un banjo vient régulièrement remplacer la guitare, et des rythmes incroyablement bluesy enrichissent la diversité musicale de l'album. L'accent est franchement méconnaissable : ce sont tout de même des Suisses qui chantent en français avec un style louisianais et un accent canadien... Le cocktail polyphonique qui en résulte est assez déroutant au début, mais étrangement on s'y fait très vite. Du Rock'n'Roll qui pétarade sur <em>'Ti Moreau </em>au Blues groovy de <em>Pine Grove Blues</em> en passant par un duel guitare / accordéon sur <em>Rita's Breakdown</em>, l'implication de ce trio primitif est excellente. Ils étaient de passage au Binic Folks Blues Festival de 2012 : il y a des choses qui ne trompent pas.</p>
<p>D'autres albums viendront compléter le tableau, avec une pochette-hommage au Velvet Underground sur <ins>Brûle lentement</ins>, toujours traversés par la culture vaudou et l'ambiance du bayou. L'énergie qui transpire est sans doute liée à la spontanéité du groupe qui répète très peu, avant les concerts ou les enregistrements, d'après leurs dires. En 2011, ils assurent toutes les premières parties de la tournée européenne du <strong>Jon Spencer Blues Explosion</strong>, suite à quoi <strong>Jon Spencer </strong>himself les a invités à venir enregistrer un album à New York. Leur dernier album en date était né : <ins>Bye Bye Bayou</ins>, référence à <strong>Alan Vega</strong>, aux influences Rock bien plus affirmées, et avec une pointe de Garage assez notable dans les arrangements. Moins brut de décoffrage que <ins>Tu as Perdu Ton Chemin</ins>, mais paradoxalement plus crado dans la production.</p>
<p>Plus de nouvelles depuis, si ce n'est <strong>Cyril Yeterian</strong> (mélodéon et chant) qui a formé avec un autre Cyril le groupe <strong>Cyril Cyril </strong>pour produire en 2018 un album dans un registre encore différent, <ins>Certaine Ruines</ins>.</p>
<p>Extrait de l'album : <em>'Ti Moreau</em>.</p><div id="centrage"> <iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/XlZgY50K0-s" frameborder="0" allowfullscreen></iframe> </div>
<p>Et encore d'autres : <em><a href="https://www.youtube.com/watch?v=yQGaugd5N7A">Pine Grove Blues</a></em> et <em><a href="https://www.youtube.com/watch?v=FRgJXyxwQ80">Rita's Breakdown</a></em>.</p>
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<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/MUSIQUE/mama_rosin/.mama_rosin_m.jpg" alt="mama_rosin.jpg, nov. 2019" /> <br /><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/MUSIQUE/mama_rosin/.mama_rosin_live_m.jpg" alt="mama_rosin_live.jpg, nov. 2019" />
</div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Tu-as-Perdu-Ton-Chemin-de-Mama-Rosin-2008#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/718¡Jesse Davis!, de Jesse Ed Davis (1971)urn:md5:d89ebc37510ce7858e18dd3f1b69be802017-12-05T17:24:00+01:002017-12-05T17:25:52+01:00RenaudMusique1970sBlues RockLouisianeSwamp Rock <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/MUSIQUE/jesse_davis/.jesse_davis_m.jpg" alt="jesse_davis.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="jesse_davis.jpg, déc. 2017" /><p>Un album de Blues / Swamp Rock du guitariste <strong>Jesse Ed Davis</strong>, né de parents amérindiens Comanche et Kiowa et collaborateur occasionnel de <strong>John Lennon </strong>ou encore <strong>Willie Nelson </strong>dans les 60s-70s. Certains passages sont un peu fades (la face B surtout, avec <em>Rock And Roll Gypsies</em>) mais l'ensemble est assez varié en termes de sonorités (pas mal de piano et de saxo) et vraiment sympa.</p><div id="centrage"> <iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/FMTMise5hmE" frameborder="0" allowfullscreen></iframe> </div>
<p>D'autres morceaux qui valent le détour :<br />
Every Night Is Saturday Night : <a href="https://www.youtube.com/watch?v=OEXbcQmfHEQ">https://www.youtube.com/watch?v=OEXbcQmfHEQ</a> <br />
You Belladonna You : <a href="https://www.youtube.com/watch?v=MeGCxrdJ83s">https://www.youtube.com/watch?v=MeGCxrdJ83s</a> <br />
Crazy Love : <a href="https://www.youtube.com/watch?v=YtHUbv_GTMM">https://www.youtube.com/watch?v=YtHUbv_GTMM</a></p>
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/MUSIQUE/jesse_davis/.guitare_m.jpg" alt="guitare.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="guitare.jpg, déc. 2017" />https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Jesse-Davis-de-Jesse-Ed-Davis-1971#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/461Black And White, de Tony Joe White (1969)urn:md5:33a0913a51a507bb8aff56c41a3db7292017-06-16T14:31:00+02:002017-06-16T14:31:00+02:00RenaudMusique1960s1970sCountryLouisianeRockSwamp Rock <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/MUSIQUE/tony_joe_white/.black_and_white_m.jpg" alt="black_and_white.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="black_and_white.jpg, juin 2017" /><p>Swamp / Country Rock plutôt sympa, comme un <strong>Kris Kristofferson</strong> avec quelques gènes d'<strong>Elvis</strong> qui aurait grandi dans les bayous de Louisiane. J'aime beaucoup sa voix grave de baryton, son utilisation de la Wah Wah, et même les ballades bluesy du début d'album me conviennent bien. L'inspiration vient clairement des chanteurs de Rhythm And Blues des décennies passées, mais il y ajoute sa touche personnelle pour en faire quelque chose de vraiment original. La première moitié de l'album est top, la seconde beaucoup moins (un peu trop pop rock et lisse pour moi). Il est commun d'aduler <strong>Elvis Presley</strong> mais <strong>Tony Joe White</strong> reste désespérément et infiniment moins bien connu...</p>
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/MUSIQUE/tony_joe_white/.tony_m.jpg" alt="tony.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="tony.jpg, juin 2017" />
<div id="centrage"> <iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/fywLRH0cYPA" frameborder="0" allowfullscreen></iframe> </div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Black-And-White-de-Tony-Joe-White-1969#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/417