big_time.jpg, oct. 2020
Big time, dear Tom

1h30 de morceaux de concerts de Tom Waits, entrecoupés par des petites saynètes dans lesquelles Tom Waits rêve lesdits morceaux de concert dans des décors baroques tout droit sortis de son imagination — et de celle de sa femme, très impliquée dans la mise en scène de ses concerts. Le tournage a eu lieu à Los Angeles et San Francisco, à l'époque des albums Swordfishtrombones, Rain Dogs et Franks Wild Years. On peut y voir Marc Ribot, si on est attentif. Pour peu qu'on soit amateur (le mot est faible me concernant) de l'œuvre de Tom Waits qui s'étale sur près de 50 ans, ce freak show est vraiment délicieux, et fait de ces moments live plus des performances artistiques que des extraits musicaux, surtout à cette époque où ses albums étaient composés de bizarreries en tous genres. On retrouve Tom Waits dans son univers, avec ses histoires poignantes, sa prose si fine, ses observations si particulières sur les bas-côtés de l'Amérique, le tout raconté avec cette voix si caractéristique faite de whisky et de tabac. Un moment étrange et drôle. D'après ses propres termes, "Un Operachi Romantico" en trois actes, loin, bien loin des conventions en matière de concerts filmés.

waits.jpg, oct. 2020