Après quelques jours passés dans le Vercors (cf. cette randonnée) et après avoir traversé les vallées de Choranche, de Villard-de-Lans, et des lacs de Laffrey, voici venu le temps des Écrins. Un massif impressionnant dominé par la barre des Écrins à 4101 mètres d'altitude, qui pour l'anecdote était le point culminant de la France avant l'annexion de la Savoie en 1860. Notre point de chute et camp de base pour explorer les environs du Valjouffrey : le camping des Faures (voir le site), qui n'a de camping que le nom tellement le lieu est sauvage, au creux de montagnes immenses et magnifiques. On ne peut que tomber amoureux de cet endroit si accueillant et animé, faisant aussi un point de ravitaillement idéal (tenu par des amis d'amis, il faut l'avouer) : c'est l'avant-dernier village avant la fin de la route, au Désert — un tel nom, ça ne s'invente pas. Les souvenirs du GR 54 autour des Écrins (184 kilomètres et 12 800 mètres de dénivelé quand même), qui passe précisément par-là, se sont un peu estompés depuis 2012...

Au programme :
Jour 1, randonnée au refuge de Font Turbat, au pied de l'Olan, en revenant par le Petit Vallon.
Jour 2, randonnée au lac de Labarre et au Col de Romeïou, en revenant par le sentier de Martine.
Jour 3, randonnée au Col de Côte Belle en passant par les Orgues de Valsenestre et retour par la Combe Oursière.

Émilie et Renaud.


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INFORMATIONS DIVERSES

Tracé en 3D et dénivelé des trois randonnées.
faures_carte_3d.png, août 2020

JOUR 1 : Refuge de Font Turbat, au pied de l'Olan, en revenant par le Petit Vallon.
faures_j1_font_turbat_deniv.png, août 2020 faures_j1_font_turbat_carte3d.png, août 2020

JOUR 2 : Lac de Labarre et Col de Romeïou.
faures_j2_labarre_deniv.png, août 2020 faures_j2_labarre_carte3d.png, août 2020

JOUR 3 : Col de Côte Belle en passant par les Orgues de Valsenestre et retour par la Combe Oursière.
faures_j3_cote_belle_deniv.png, août 2020 faures_j3_cote_belle_carte3d.png, août 2020

RANDONNÉES

JOUR 1 : Refuge de Font Turbat, au pied de l'Olan, en revenant par le Petit Vallon

Au départ du Désert en Valjouffrey, cette randonnée d'un peu plus de 20 kilomètres pour 1350 mètres de dénivelé explore une vallée glaciaire typique en forme d'auge, cernée par le Pic des Souffles (3098 m), le Pic Turbat (3028 m), et l'imposant Olan (3564 m) avec son aiguille (3373 m). Toute l'ascension se fait avec une vue magnifique sur la face Nord de l'Olan, en passant devant une quantité astronomique de cascades (dont la fameuse Cascade de la Pisse). La vallée se creuse de plus en plus à l'approche du refuge de Font Turbat, unique refuge isolé dans cette cuvette glaciaire et au pied des 1000 mètres de paroi verticale de l'Olan. Attention, on peut vite passer des heures attablés dehors pour profiter de la cuisine et des paysages ! 300 mètres au-dessus se trouve le Col des Lauvets et ses points de vue sur l'ensemble du vallon. Attention aux gros patous qui gardent les troupeaux, il faut prendre le soin de les contourner calmement ! Une randonnée longue mais très progressive (hormis le passage entre le refuge et le col, assez ardu), exposée, à travers des alpages, et bénéficiant très régulièrement de magnifiques panoramas, jusqu'à la Pointe Swan (3294 m) sur le chemin du retour par le Petit Vallon.


La fameuse Cascade de la Pisse.
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Premières vues sur le fond de la vallée, avec l'Olan au loin.
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Géologie typique d'une vallée glaciaire.
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Vues depuis le sentier du Petit Vallon, après le Col des Lauvets.
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Et pour finir, une petite mêlée ovine (le mystère de leur formation reste entier).
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JOUR 2 : Lac de Labarre et Col de Romeïou

De l'autre côté du Valjouffrey, au départ de Valsenestre, cette randonnée d'environ 15 kilomètres pour 1400 mètres de dénivelé s'effectue dans un environnement complètement différent. Les premiers temps de l'ascension se font au travers d'une forêt de feuillus puis de résineux, dans la réserve naturelle du Haut Béranger, avant d'atteindre les pentes herbeuses des alpages et de traverser le petit ruisseau de la Fayolle. Les vallons supérieurs autour de 2100 mètres d'altitude abritent une belle quantité de marmottes et offrent une contre-plongée impressionnante sur la Tête de Rame. Le Lac de Labarre (2400 m) constitue une excellente récompense à la suée matinale, malgré son eau à 14° bien fraîche et vivifiante — si l'on excepte les chants (et les cris !) liturgiques de haute montagne, une première en ce qui nous concerne... Avant de redescendre, 15 minutes supplémentaires sont requises pour monter au Col de Romeïou et profiter du panorama saisissant sur l'autre versant. Il est possible d'allonger la randonnée de 2 kilomètres avec un aller-retour à la Tête de Rame le long d'un chemin de crête. La descente se fait avec un point de vue sur le fond de la vallée de Valsenestre, avant de s'engager sur un sentier très pentu dans une hêtraie et un bois de noisetiers.


Premiers aperçus des étages d'alpages en sortie de forêt.
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Le Cros du Foulet (2669 m) qui borde le Lac de Labarre.
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Panorama depuis le Col de Romeïou, sur l'autre versant, en direction de la Tête de Rame puis du lac.
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Dernière vue sur la vallée de Valsenestre avant la descente abrute à travers une hêtraie.
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JOUR 3 : Col de Côte Belle en passant par les Orgues de Valsenestre et retour par la Combe Oursière

À nouveau au départ de Valsenestre, mais cette fois-ci en direction de l'Est, il est possible de rejoindre les traces du GR 54 entre le Col de la Muzelle et le Col de Côte Belle, en remontant le versant où se situent les célébrissimes Orgues de Valsenestre puis en rebroussant chemin au niveau du col, si l'on souhaite s'en tenir à un aller-retour sur le sentier bien balisé. Il est néanmoins possible de réaliser une boucle, ce que nous avons fait, en traversant une zone non-balisée (herbeuse et très pentue, à réserver aux randonneurs aguerris) juste en-dessous de Côte Belle, et en rejoignant le sentier qui mène à la Combe Oursière — ce dernier étant visible depuis le col. Cet itinéraire comportant quelques passages techniques fait 13 kilomètres et 1100 mètres de dénivelé.

Cette randonnée se fait en quatre temps.
1) D'abord, la première montée avec un passage par les Orgues de Valsenestre (parfois appelé "La Grande Bibliothèque"), une curiosité géologique composée d'une multitude de strates schisteuses (plus précisément de minces feuilles de calcaire gris bleu et de marnes schisteuses tendres plus érodées), par endroits immenses, verticales et parfaitement alignées, comme un décor de science-fiction très étonnant.
2) Puis, le Col de Côte Belle (2286 m) avec un aperçu de la vallée des Faures, le Désert et l'entrée de la vallée du refuge de Font Turbat.
3) Ensuite, le passage à flanc de montagne hors-sentier en traversant de petits torrents pour rejoindre le sentier en balcon vers le vallon de la Combe Oursière (2034 m) et sa jolie cabane. Une région où vivaient des ours, comme son nom l'indique, au début du 20ème siècle (on en comptait une trentaine dans l'Oisans en 1800). L'occasion d'admirer les pentes fleuries impressionnantes, avec une vue imprenable sur le col de la Muzelle (2613 m).
4) Enfin, le temps est venu de redescendre paisiblement à travers une forêt de mélèzes en crosse, des arbres déformés par la poussée de la neige au niveau de la base de leurs troncs.


Contre-plongée sur le Col de la Muzelle.
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Les Orgues de Valsenestre.
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Le sentier en balcon menant à la Combe Oursière, vu depuis le Col de Côte Belle.
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Le Col de Côte Belle depuis le sentier, et la cabane de Combe Oursière.
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